Les petits de la lionne
Un jour, le lièvre posa la question suivante à la hyène : « Hyène, est-ce que tu connais l’ennui de midi ?» La hyène répondit : « Je ne connais pas l’ennui de midi. » Le lièvre dit : « Viens, je vais te montrer ce que c’est. » Or, la lionne avait mit au monde deux petits et le lièvre savait où elle avait l’habitude de les cacher. Il y conduisit la hyène. A l’endroit indiqué, le lièvre dit : « Hyène, tu prends l’un des petits de la lionne et moi je prends l’autre. » Chacun en prit un et le mit dans son sac. Et ils partirent.
Arrivé sous un baobab le lièvre dit : « Hyène, si chacun de nous écrasait la tête de son lionceau ! Nous pourrions les cuire et les manger plus tard, non ?» La hyène dit : « D’accord. Mais c’est toi qui commences. » Le lièvre alla derrière le baobab, il prit un fruit du baobab et l’écrasa contre l’arbre, « Kpa !» Il fit cela pour faire croire qu’il cassait la tête de son lionceau. La hyène, toute bête, prit son lionceau par les pattes arrières et lui écrasa la tête contre l’arbre. Le lionceau mourut. Elle le remit dans son sac.
Le lièvre et la hyène se mirent en route. Il était midi quand ils rencontrèrent la lionne. Le lièvre retira son lionceau vivant du sac. Il dit à la lionne qu’ils avaient trouvé ses petits en train de pleurer, qu’ils les avait pris pour les lui apporter. Le lièvre remit son lionceau vivant à la lionne. Quant à la hyène, son lionceau était mort. Elle le sortit, le jeta sur la lionne et s’enfuit. La lionne se mit à la poursuivre. La lionne le chassa, le chassa, le chassa.
Et la pauvre hyène, comment allait-elle faire ? Elle s’engouffra dans un grand trou. La lionne se mit à l’entrée du trou. Elle y était encore lorsque le oryctérope passait. La lionne demanda à l’oryctérope : « Viens élargir ce trou pour en faire sortir la hyène. » Vous savez que l’oryctérope est un vrai rongeur. Il sait bien creuser ! Dès qu’il se mit à creuser, il n’y avait pas de doute que la hyène serait prise. Mais le lièvre voulait la sauver. Le singe passa non loin de là. La lionne l’interpella : « Viens ici. Comme tu vois tellement bien, viens nous aider à regarder quelque chose dans ce trou. » Alors, le lièvre dit : « Laissez-moi voir d’abord. » Le lièvre entra dans le trou. Il vit que la hyène n’était plus loin. Il lui donna du sel en disant : « Hyène, le singe arrive, dès qu’il plonge le regard dans le trou, jette-lui du sel dans les yeux. Tu as compris ?» La hyène dit : « Oui !» Le singe vint mettre ses yeux dans le trou. La hyène lui jeta le sel dans les yeux. Le singe cria : « Oh, des saletés me sont tombées dans les yeux. Oh, Lionne, aide-moi !»
La lionne écarta les paupières du singe et elle y souffla. Un gros grain de sel sauta dans sa gueule. La lionne suça le sel. Elle le trouva très bon. Elle dit : « Eh Singe, si tu pleurais pour me remplir une calebasse de tes larmes pour que je la boive ! Ne serait-ce pas mieux ?» Ils trouvèrent une calebasse qu’ils mirent au pied du singe pour qu’il la remplisse de ses larmes. Pendant qu’ils discutaient, la hyène sortit du trou et s’échappa.
Depuis ce jour la hyène sait ce qu’est l’ennui de midi. C’est la fin de l’histoire.
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Qu’est-ce que la hyène et le lièvre ont fait chacun de son lionceau ?
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Comment le lièvre savait-il qu’ils rencontreraient la lionne à midi ?
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Pourquoi le lièvre a-t-il eu pitié de la hyène à la fin ?
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Est-ce que quelqu’un a jamais eu pitié de toi ?
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Quelle était la circonstance ?